Je vais me consoler de la si décevante décision du conseil constitutionnel de vendredi dernier, dont j’avais parlé des enjeux ici, en vous racontant des choses un peu plus sympas, à savoir notre dernier concert, le Neckbreakers ball IV.
Depuis mai je l’attendais, ce concert... En réalité, je pose la chose de suite, le seul groupe que je voulais voir parmi les six qui jouaient ce soir là, c’était Varg.
Et dans ces cas là, disons que je suis un peu monomaniaque ; avant le passage du groupe que j’attend, les autres m’intéressent moyennement, et après, si la prestation du groupe s’avère à la hauteur de mes espérances, les autres après peuvent tout faire, moi j’ai déjà donné, plus rien ne compte…
Mais plus honnêtement, au-delà de mon esprit monomaniaque, force est de reconnaître que cette affiche n’était pas vraiment dans le bon sens. Vous pouvez crier au scandale, et au blasphème, ce soir là, deux groupes sortaient incontestablement du lot : Varg et Eluveitie. Les autres pouvaient aller se rhabiller, si je puis dire, malgré une grande popularité et une carrière indéniable (Dark Tranquility) ou une volonté réelle de mettre le feu (Mercenary), ils ne valaient pas tripette comparés aux deux autres.
D’ailleurs, pour dire la vérité, nous ne sommes pas resté pour Dark Tranquility. Enfin, si, on a bien essayé 3-4 titres, mais finalement, on est partis.
Ce qui m’amène une fois de plus à me « plaindre » du set, car Varg passant en 3ème position sur 6, ils n’ont pas eu un set très long (1/2 heure) et c’est vraiment vraiment dommage. Non que leur set n’était pas à la hauteur de mes espérances, bien au contraire, mais que, justement, j’aurai aimé quelques chansons en plus.
Je ne vais donc pas perdre mon temps à parler des 4 autres groupes là ce soir là, d’autant plus que j’ai raté le premier, manqué la moitié du set du deuxième, et suis partie au début de la prestation du sixième ; merci le Bataclan qui ouvre ces portes à 16h00, en semaine… Remarquez ça a eu son avantage, à 23h30 j’étais au chaud dans mon lit !
Varg donc.
Déjà, première surprise, vu que c’est un groupe relativement récent (trois albums au compteur depuis 2005), je m’attendais à des petits jeunes ; en fait la moyenne d’âge a l’air plus proche de notre age à mon cher et tendre et moi. Ce qui explique certainement également le côté très pro de leur prestation, et je ne dis pas ça seulement parce qu’ils étaient définitivement ceux que je voulais voir.
Ensuite, sur scène, c’est la même que sur les photos de leur site-web ou des magazines ; un corpse-paint intégral (i.e. sur les bras et les mains aussi) non pas le traditionnel blanc et noir, mais rouge et noir : TERRRIBLE !!! Ca donne un effet assez inhabituel, qui va bien avec leur thématique, le loup, également nom du groupe (Varg voulant dire loup en Norvégien). Bref, déjà au niveau de l’apparence sur scène, ça en jette.
De plus, le chanteur joue avec le public. Réellement. Très aisément et rapidement, la complicité s’installe entre la foule et le groupe. Rien à dire, le show roule bien, est bien orchestré, et le set du groupe, révélateur de la qualité de leur musique est à la hauteur de mes espérances (même si bien trop court à mon goût, mais ça je l’ai déjà dit)…
Ca a commencé, comme je m’en doutais, par l’introduction très symphonique de Wolfskult (Jagd) ; dès la première minute, j’avais reconnu cette intro grandiose, et je disais à mon cher et tendre « c’est Varg ! » et lui n’a pas reconnu, sur le coup et ne me croyait pas. Faut dire aussi qu’ils étaient censés passer après Mercenary, et pas avant. Par contre, j’étais déçu qu’ils ne continuent pas avec Wir Sind Dei Wölfe, comme sur l’album, car je trouve que les deux s’enchaînent à la perfection ; toutefois je pense qu’ils n’ont pas dû vouloir faire exactement comme sur l’album et c’est tout à leur honneur.
S’enchaînent plusieurs titres, je ne vais pas tous vous les citer, mais nous avons eu, entre autres, Wolfskult, sehnsucht (pour le dernier album) et une qui parle du bateau des morts, dont je ne retrouve plus le titre dans leur disco, mais que j’aime beaucoup également.
Avant-dernier titre, Philipp "Freki" Seiler (le chanteur) nous annonce une reprise, d’un autre groupe allemand. J’vous avoue, là, j’ai eu peur… Oui oui, parce que je ne pensais pas du tout au groupe qu’ils ont repris (style de metal beaucoup trop différent du leur à mon goût, même si, vous le découvrirez plus loin, c’est un des groupes dont je suis carrément fan)… En réalité, quand Philipp donc, a parlé d’un groupe allemand, j’ai pensé Scorpions. Beurk… Ils ne vont quand même pas OSER ?
Ben non, en réalité, il parlait de Rammstein… Et là, Maggot, totale hystérique (déjà que je l’étais avant, mais là, ça dépassait l’entendement), puisqu’ils nous ont repris « Links, 1 2 3 » dudit Rammstein, et qu’ils l’ont très bien interprétée. Bon, à choisir, moi, j’aurai repris un autre titre (au hasard Wolt ihr das bett in flammen sehen ou Heirate mich). Mais honnêtement, j’ai adoré. Et le côté surprenant de la chose (un groupe de pagan black metal qui reprend un groupe d’indus, ça peut paraître curieux) n’y était pas étranger.
Bref, j’ai ADORE. J’ai savouré chaque seconde de leur prestation comme on savoure du bon vin (mais dans un verre pas assez rempli, car vraiment, leur set était trop court… oui, je sais, je l’ai déjà dit et redit, mais vraiment c’était TROP COURT). Et en toute honnêteté, s’ils repassent, j’aurai du mal à ne pas y retourner, tant j’ai apprécié.
Le résumé du concert en photos :
Pour une fois, mon appareil a bien voulu jouer le jeu, comme vous le constaterez par vous-mêmes.
Donc, vous vous doutez bien qu’après ce moment d’extase musicale (merci Varg, une fois encore !), les autres pouvaient se rhabiller, j’avais eu ma dose. Pourtant, je dois reconnaître que le set d’Eluveitie n’était pas mal non plus.
Bon, j’avoue, je n’ai pas pris de photo. Déjà parce que pour prendre Varg, j’avais dû aller devant et que là, il n’y avait vraiment plus de place devant, justement. Et que de là où j’étais, tout ce que j’aurai ramené comme photo, ce sont les cheveux et les nuques des gens devant (aucun intérêt donc).
Mon cher et tendre, qui venait plus pour Eluveitie que pour Varg, s’en est donné à cœur joie. Y’avait longtemps que je ne l’avais vu headbanguer comme cela.
Je reconnais, leur prestation était bonne. Très bonne même. Eux aussi ont mis le feu, le public a bien joué le jeu et ils le méritaient. Mais je ne sais pas, il y a quelques petites choses, oh des petits détails, qui font que j’ai plus de mal avec Eluveitie.
Déjà, et mon cher et tendre m’a confirmé que c’était récent, une des musiciennes s’est mise au chant (clair). Et franchement, ben je n’aime pas. Pour moi, le metal, le vrai, ce sont des voix écorchées hurlant à pleins poumons. Le prog, ce n’est pas pour moi. Un petit chant clair de temps à autres, j’ai rien contre, mais à dose homéopathique (et vraiment homéopathique : quelques secondes dans tout un album). Or, quand cette musicienne de Eluveitie chante, ce n’est pas qu’un peu. Et je le dis honnêtement, je n’aime pas. Pire, ça gâche mon plaisir. Limite je n’aimais le groupe que quand elle se taisait. Ce qui a eu lieu, ouf, au bout de 3-4 chansons. Dès qu’elle s’est tu (et pour tout le reste du show), ça allait tout de suite mieux.
Le deuxième aspect qui me chagrine avec ce groupe, c’est qu’ils recyclent des musiques qui ne sont pas d’eux. Bon, d’accord, je n’ai rien contre une reprise ou deux, ce n’est pas ça le problème. Le problème à mon goût c’est qu’ils ne présentent pas toujours cela comme une reprise ou un emprunt. D’où une difficulté pour moi, est-ce que les fans savent qu’ils headbanguent sur un truc qui n’a pas été composé par ce groupe ? Bon, pour la reprise de la mélodie de Tri Martolod, ils n’avaient pas trop le choix, cette chanson est Bretonne, très connue en France, et ils le savaient.
D’ailleurs, ça a été l’occasion pour le chanteur de se sentir un peu seul ; puisque c’est français, les français allaient reprendre le refrain en chœur. Sauf que c’est du Breton, et visiblement tout le monde ne sait pas chewing-gummer le refrain de Tri Martolod. Résultat, son impulsion de faire chanter le refrain par la foule est retombée comme un soufflé mal cuit par un grand n’importe quoi inaudible du public. « Si vous ne connaissez pas les paroles, vous pouvez quand même chanter » ; après cette autorisation à dire n’importe quoi, le public a un peu plus suivi.
Bref. Disons que pour Tri Marolod, ok, il a rendu à Cesar ce qui appartient à Cesar. Sauf qu’ils ont une autre chanson dont une des mélodies de fond est tiré de la musique du spectacle Lord of the Dance. Je suppose que vous ne connaissez pas, alors je vais parfaire un petit peu votre culture. Lord of the Dance est un spectacle de danse traditionnel irlandaise (claquettes irlandaises), monté par Michael Flatley (dont l’égo dépasse l’Himalaya) et dont la musique a été spécialement composée par Ronan Hardiman (pour plus de renseignement sur ledit spectacle, google est mon ami). Ce qui m’ennuie dans l’histoire, c’est que rien n’est dit sur le fait que cette musique est une reprise. Reprendre une musique en tant que tel ne me pose aucun problème. Ce qui me pose problème c’est quand ils ne disent pas que ce n’est pas eux qui l’ont composé. Là, je trouve ça plus gênant.
Maintenant, je suis peut-être mauvaise langue, les crédits ont certainement été imprimés sur la jaquette de l’album (que je ne possède pas), ou cette mélodie fait partie du folklore celte et est dans le domaine public ; en tous les cas, je l’espère pour eux. Mais je trouve ça gênant. En fait, non, pas gênant, moyen. Plus que moyen. Tellement moyen que quand on a croisé le chanteur en sortant, je n’ai pas dégainé ticket et stylo pour un autographe. Nop.
Ce sont mes bémols, donc, au sujet d’Eluveitie.
Si non, c’était très bien, ils ont mis le feu et j’ai apprécié leur show.
Et puis, est arrivé Dark Tranquility. Et on est partis se coucher.
Bien à vous,
Maggot
Musique écoutée pendant la rédaction de ce post : Varg, Wolfskult, Gorgoroth Under the Sign of Hell 2011
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire