Taake - Byfrost - Donn // Glazart, 20 octobre 2011

Pour tout vous dire, j’étais très sceptique.

D’une, j’ai mis un moment avant d’avoir dans les oreilles du Taake récent et donc avec un son pas trop pourri, et comme je ne suis pas fana des groupes au son pourri, j’avais du mal à rentrer dans le jeu. Puis, Taake, on est bien d’accord, c’est Hoest ; et Hoest, ben j’ai du mal. Et malgré la super soirée que j’ai passée, ben j’ai encore du mal.

De deux, je me disais que Byfrost, vu le nom (qui évoquait pour moi un groupe épique dans la veine black que j’aime et tout et tout), ça devait être plutôt bien (au pire, si la tête d’affiche te plait pas, rabats-toi sur les premières parties) ; mon cher et tendre m’avait refroidie direct en me disant grosso modo que Byfrost, ça ne cassait pas des briques.

De trois, pour couronner le tout, toujours selon mon cher et tendre, le 1er groupe, Donn, était d’illustres « inconnus ».

Bref, ça partait mal, quoi. Mais bon, une chtite soirée métal, en même temps, ça ne se refuse pas, hein, alors allons-y !

Je l’avoue, je ne connaissais le Glazart que de nom. Ben j’aime bien, honnêtement ! C’est une salle plus que correcte, avec tout ce qu’il faut : une scène de 50 cm de haut, juste comme je les aime (rapport à ma taille minuscule), une salle assez grande, une acoustique de qualité, un coin fumeur sympa, un accès aux groupes assez aisé, bref, tout ce que j’aime (sauf le coca à 5 euros alors qu’il est affiché 3… Cherchez l’erreur). Le seul hic tient au quartier, qu’on résumera en un mot « glauque ».

Premier groupe, donc Donn the Philosophy. La première caractéristique que je pourrai leur donner c’est « bonne surprise ». C’est vrai, quoi, dans les premiers groupes, c’est toujours une surprise, soit une bonne, mais plus souvent une mauvaise, où on se dit que finalement si on était arrivé plus tard ça n’aurait pas changé la face du monde... La deuxième caractéristique, c’est « court » : 5 titres. Juste 5 titres à se mettre sous la dent, c’est léger quand même, et ça m’a vraiment laissée sur ma faim… Niveau style, c’est un black très old school. Au début, je trouvais ça un peu brouillon. J’ai eu l’impression que parfois, les parties et surtout leurs transitions n’étaient pas assez travaillées, ce qui donnait un cafouillage assez malheureux… Mais honnêtement, ce ne serait pas leur rendre justice que de s’arrêter à cela. Parce que malgré tout, je les ai par ailleurs trouvé très carrés sur certaines chansons, avec une inspiration tendant au génial (qui je vous le rappelle, chez moi, dérive de « génie » et non pas de « ah ouais, trop de la balle »), bref, une vraie découverte. Tellement vraie découverte qu’après les avoir entendu, je me suis ruée sur le merch’, et ai acheté leur cd. Na. Histoire de savoir si le cafouillage que j’ai pressenti est global ou si le génie est réellement au rendez-vous.

Depuis, j’ai eu l’occasion de l’écouter plusieurs fois, et j’avoue que si j’ai retrouvé des parties excellentes (les mêmes que celles que j’avais entendues en concert), j’avoue que la démo me laisse le même goût, un côté un peu brouillon (et notamment le batteur qui semble s’être acheté la veille de l’enregistrement une cymbale au son très caractéristique et qui la place à tout bout de champ, que c’en est lassant… Ou un double chant parfois un peu cafouillis…). Enfin, tout n’est pas à jeter (loin s’en faut !), et certains morceaux laissent présager peut-être un futur album plus abouti et qui sera là, carrément génial !

Bon à part ça, on est allés leur serrer la main, mon cher et tendre est reparti avec un médiator du gratteux/chanteur, et moi avec une photo (ratée, je déteste mon appareil photo, vous n’imaginez pas à quel point, d’ailleurs je vais y revenir) du bassiste que j’en boufferai mon ticket de concert s’il n’était dédicacé (et oui… mais pas par ledit bassiste, c’est bien dommage).

Bon, voilà la photo en question pour vous dire l’étendue de ma déception… :

Et d’autres (moins ratées) de leur passage :

 

Petite note au passage : ils ont dû, après leur prestation, débarrasser eux-mêmes la scène. Ca m’a fait chier pour eux, honnêtement. Bon, ok, quand le groupe machin-truc joue à Farfouilli-les-oies, il monte et démonte son set tout seul, aidé de quelques potes et/ou bonnes âmes. Mais là, c’est un groupe au sein d’une tournée, qui comporte, jusqu’à preuve du contraire, au moins un ou deux roadies, ou tech ou que sais-je, bref, au moins quelqu’un pour leur donner un coup de main. Ben non. Ils ont replié leurs bannières, pris leurs instruments sous le bras, et sont partis. Parfois, l’underground, ça pue.

Bon, en même temps, c’est parce qu’ils ont débarrassé eux-mêmes leur matos qu’on a pu leur échanger quelques mots, donc je ne devrais ne pas me plaindre…

A part ça, malgré un set-list très court, de légers cafouillages et une audience pas très peuplée, ils ont mis le feu (à ceux qui ont pris la peine de les approcher), du genre « en v’là une soirée qui commence bien ! ».

Après eux, donc Byfrost. Une ambiance différente, plus pro, avec des sonorités plus heavy, un peu épique (je ne m’étais pas trompée), et une pêche d’enfer. Finalement, si, ils cassent des briques. Le groupe occupe bien la scène (remarquez, vu la taille, y’a pas de mal), met le feu. Niveau public, même s’il y avait plus de monde que pour Donn, on a bien senti que la majorité attendait le maître de cérémonie, Hoest. Quoiqu’il en soit, ceux qui, une fois encore, avait pris la peine de s’approcher de la scène, en ont pris plein les tympans et c’était bien sympa.

Ils ont joué environ 4 chansons annoncées chacune comme la dernière ; je pense qu’ils devaient avoir une marge de manœuvre en fonction de l’accueil du public… Quoiqu’il en soit, un bon set, carré, efficace et sans bavure, du vrai plaisir, quoi.

On les a vus après, très cool, on a pu leur demander autographes et photos, ambiance bon enfant, comme j’aime quoi.

Et encore une fois, mon appareil photo a encore fait des siennes :

2^ème essai, un peu plus potable mais bon, peu mieux faire:

4^ème essai : ouais, on y est arrivés, mais pas sans mal…

Et sur scène :

Puis après nous avoir fait quand même pas mal patienter, Taake est arrivé. Y’a rien à dire, c’était juste de la tuerie. Beaucoup de titres issus du dernier album, Noregs Vaapen.

Là, j’ai un problème : quand il a commencé, c’était par un des titres qui m’avait le plus marqué de son dernier album, mais depuis j’ai dormi, impossible de déterminer si c’est Nordbundet (1er hypothèse) ou Du Ville Ville Vestland (2ème hypothèse). Bon, en tous les cas, ça pétait grave.

En fait, j’ai eu le même problème avec Byfrost, qui en plus annonçait tous ses titres avant de les jouer, donc je n’ai aucune excuse pour le coup, mais voyez-vous, quand ça joue, j’headbangue, je ne prends pas de notes ;).

Bref.

Taake donc, ou plutôt une « charmante » démonstration de Hoest. Comme dit au début, j’ai du mal, et ce que j’ai vu sur scène me laisse le même sentiment. J’oscille entre énergie phénoménalement géniale ou « c’est à quoi que tu tournes pour que surtout, je ne prenne pas la même chose »… Entre autres, j’ai pu voir Hoest, se remonter ses bijoux de famille à plusieurs reprises d’une manière for peu ragoûtante, j’ai cru plus d’une fois, alors qu’il se suspendait aux grilles fixées au plafond que celles-ci allait céder sous poids et qu’il allait s’effondrer sur les gens devant, un moment il étranglait pratiquement le guitariste pour le faire chanter avec lui… Bref. Des moments de pur bonheur musical entrecoupés de moment où franchement je me suis dit qu’en tant que musicienne ou en tant que fan de metal, je n’avais pas trop en commun avec ce type.

En passant, une fois encore, je maudis 100 fois et sur 7 générations mon appareil photo qui, lorsque je l’ai sorti de ma poche au début du show, a dispersé ses piles par terre… En plein concert… Ben tiens, manquait plus que ça…

Bon, ben vive le portable avec un appareil photo, hein :

Et du coup, à la fin, pendant que tout le monde vaquait à ses occupations, j’ai retrouvé mes piles par terre !!!

Pour une fois, une soirée un peu en demi-teinte… Entre le génie brouillon de Donn, l’efficacité et le bon fun avec Byfrost et enfin, le plaisir mêlé de malaise confus avec Taake.

Pour la petite histoire et pour finir sur une note joyeuse, nous sommes partis aux environs de 23h00, en se disant que vers 00h30 on serait dans notre chez nous… En réalité, on est restés coincés dans la ligne 5, gare de l’Est, dix bonnes minutes, juste ce qu’il fallait pour rater le RER qui nous est passés sous le nez… 1/2 heure d’attente à la Gare du Nord (tain qu’est-ce qu’il pèle dans cette gare), un autre RER qu’on prend cette fois-ci, retour à la voiture gelée (première gelée de l’année, il a fallu que ça tombe ce soir LA) qu’il faut gratter avant de payer la baby-sitter pour qu’elle rentre chez elle et être au lit à 1h30 du mat’…

Et vous savez quoi ? on recommence le 08/11… Oui, je sais mon cher et tendre, on est trop vieux pour ces conneries, mais on le fera quand même :p

Bien à vous,

Maggot

Musique écoutée pendant la rédaction : Taake Noregs Vaapen ; Arkona, Slovo