mardi 20 décembre 2011

The Game of Thrones



Il faut que je vous parle de « Games of Thrones », plus connu en France sous le nom « Le Trône de Fer ».

Je n’en suis, certes qu’au 4ème volume (sur 5 contrairement à la photo ci-dessus), entamé hier midi, à la suite du 3ème achevé hier matin, et n’ai pas encore vu la série HBO, dont la première saison retrace le 1er volume.

J’attendais, en réalité, d’avoir fini le 4ème voire le 5ème avant d’écrire une quelconque critique. Mais le temps passe, je n’ai rien d’autre à vous raconter ici. Dans ma bibliothèque, je pourrai aussi vous parler du livre de Maître Mô (http://www.maitremo.fr) que j’ai pré-commandé et reçu deux jours après sa sortie, mais tant d’autres en ont déjà tellement parlé que tout ce que je pourrai dire serait redondant (cela dit, ledit Maître Mô himself devrait être en dédicace début janvier sur Paris, vous vous doutez bien que j’y serai et que, du coup, j’aurai peut-être des choses intéressantes à raconter).

Je dois vous montrer également les photos du concert de Valkyria/Vader/Gorgoroth, je ne ferai pas de critique cette fois-ci, je n’étais pas dedans, j’ai moyennement apprécié, mais ça venait plus de moi que des groupes, et dire que ça ne m’a pas plu ne serait pas leur rendre justice.

Aparté fini ? Pratiquement, sauf à remercier ici Sylvain, qui m’a tellement bien parlé des livres et de la série que ça m’a donnée envie de les lire. Que depuis, je ne m’en lasse pas, je dévore chaque chapitre avec avidité et que j’en ai converti également mon cher et tendre.

Vous aimez les histoires de chevalier, les complots machiavéliques, les histoires-d’amour-qui-finissent-mal (en généraaaaal), les méchants qui sont très méchants et qui s’en prennent aux gentils qui sont réellement gentils (quoique, pas forcément), les drames de la condition humaine au temps du moyen âge ?… alors ça va vous plaire. A ces ingrédients, vous ajoutez une pincée de créatures fantastiques et autres bizarreries, et vous avez tout en vous pour aimer, que dis-je, adorer Games of Thrones.

Hormis le prologue dont je ne vous parlerai pas parce qu’en fait, une bonne partie de ce qu’y s’y joue ne commence à trouver son lien qu’au terme du 1er livre, le premier livre éponyme commence par une exécution.

Ned Stark, Seigneur de Winterfell (domaine de Westeros), part avec ses trois fils (un bâtard Jon et deux légitimes Robb et Bran) pour exécuter un déserteur. En revenant de cette exécution, la petite troupe découvre une mère loup-garou, morte, avec à ses flancs, cinq petits bébés (il ne s’agit pas ici des loups-garous humains qui se transforment à la pleine lune… Il s’agit ici de loups beaucoup plus grands et forts que des loups « commun », c’est tout). Ned a 5 enfants légitimes et un bâtard ; c’est Jon qui proposera que chacun des enfants ait un des chiots (« cinq chiots pour les cinq enfants du Seigneur Stark »), avant de découvrir, caché un peu plus loin, un 6ème, albino, dont il héritera. 6 chiots loups-garous, pour les 6 enfants de Winterfell.

L’histoire commence ainsi. L’histoire en elle-même, je ne vous en dirai que très peu, car après 3 tomes et un regard plus général sur l’œuvre, j’aurai peur de trop dévoiler sur le premier et vous gâcher ainsi tout le plaisir de la lecture ; mais en gros, Ned Stark devient la Main du Roi (Robert Baratheon), partira à King’s Landing (Port-Real en français) pour exercer ses fonctions, avec ses deux filles : Sansa qui est promise au fils aîné du roi et Arya une petite fille assez garçon manquée, rabrouée constamment par sa gouvernante ; Robb devient donc seigneur par interim à Winterfell, tandis que Jon va « prendre le noir » et devenir soldat-gardien du mur qui protège le monde civilisé des sauvages et autres créatures indésirables. Le mur me fait penser constamment au mur d’Adrien, qui séparait le monde civilisé de l’Angleterre sous empire romain des méchants barbares écossais ; les veilleurs de la nuit (night watch en anglais) est un ordre quasiment monastique, sauf que chacun est libre d’y avoir sa religion et que leur but est de garder le mur.

Loin de Westeros, on suit également les enfants de l’ancien roi déchu, Daenerys et Viserys Targaryen. Après le massacre de leur père et de leur famille par Robert Barathéon, Ned Stark et leurs alliés, ils ont erré pendant de longues années. Quand nous les retrouvons, Daenerys, va être mariée de force à Khal Drogo (un Khal étant un roi/chef de clan). Sa dote sera l’engagement de Drogo de prêter son armée à Viserys, dernier héritier Targaryan, pour qu’il puisse reprendre par la force ce que Robert Barathéon (l’Usurpateur) lui a volé : le trône de fer qui est aussi le trône des sept royaumes, le trône de Westeros.

Là, je sens déjà que je vous ai perdu. Relisez tout ce passage depuis le début, vous allez voir, c’est clair comme de l’eau de roche !

Si au début, tout paraît presque enchanteur (sauf pour la pauvre Daenerys qui doit quitter un frère sadique pour épouser un féroce guerrier aux coutumes barbares), les choses deviendront vite bien sombres et funestes… Robb devra faire plus que simplement gérer Winterfell, Catelyn (la femme de Ned) se retrouvera déchirée entre ses enfants disséminés dans Westeros, Ned se retrouvera empêtré jusqu’au cou dans le jeu des trônes et Westeros n’aura plus déjà plus vraiment la même allure à la fin du 1er livre.

Au début, j’avoue, on a un peu de mal à suivre (comme vous à la lecture de ce court résumé). Déjà on ne saisit pas le lien entre le prologue et le 1er chapitre, comme dit plus haut, ce n’est que petit à petit qu’on comprend.

George RR Martin propose un récit en multi-personnages ; chaque chapitre est un moment de l’histoire, raconté au travers d’un personnage. Les histoires ne se recoupent pas forcément, et on apprend parfois dans le récit d’un personnage X ce qui est arrivé au personnage Y qu’on avait laissé 1 ou 2 chapitres avant en fâcheuse posture.

Ce qui relève du génie, c’est qu’il finit toujours son chapitre par une sorte de cliffhanger, pas forcément toujours haletant ou intense, mais toutefois toujours assez titillant pour qu’on n’ai qu’une envie : arriver au prochain chapitre de ce personnage pour savoir ce qui lui est arrivé (et parfois, il me fait simplement enrager à attendre une bonne dizaine de chapitres entre un cliffhanger haletant et la suite).

Cela lui permet aussi de faire croire à la mort d’un personnage, dont on découvre plusieurs chapitres plus tard, qu’en fait non, il n’est pas mort (et je ne vous dirai pas qui, vous n’aurez qu’à le découvrir vous-mêmes…).

C’est à la fois une forme d’écritures particulièrement accrocheuse et diablement machiavélique. Une fois dedans, approché quelques personnages, c’est obligé, il faut savoir… et donc dévorer le(s) livre(s).

Oui, il est vrai que ledit livre est un pavé. 800 pages pour le premier, on franchit la barre des 1000 pages pour le 3ème. Comptez donc 5000 pages au bas mot pour lire l’intégralité de ce qui a déjà été écrit ; mais en toute honnêteté, ça se lit tout seul.

La seule difficulté à mon goût réside dans le foisonnement de personnages, qu’ils soient importants ou de second ordre, qui fait qu’il est pratiquement impossible de lire les ouvrages sans s’embrouiller totalement à propos de qui est qui. En même temps, les personnages seraient moins nombreux et surtout moins étoffés (ce qui permettrait de moins s’y perdre), l’intrigue perdrait de sa substance.

Les personnages principaux, sur qui se centralisent les chapitres, sont (pour le premier tome) :
-        Ned,
-        Catlyn,
-        Jon,
-        Robb
-        Sansa,
-        Arya,
-        Bran,
-        Daenerys,
pour ceux dont je vous ai parlés.

Me reste à vous parler de Tyrion. Malgré toute la tendresse que je peux avoir, notamment pour Arya, Jon, Bran ou Ned, Tyrion est certainement le personnage le plus intéressant, pas forcément pour les aventures qui lui arrivent, mais plutôt pour sa complexité. C’est certainement le personnage le plus touffu, le plus ample de tous (et là, mon cher et tendre de me dire « plutôt ironique pour un nain »).

Tyrion Lannister est donc un nain ; plus jeune fils de Tywin Lannister, frère de Jaime Lannister (le Kingslayer, celui qui assassiné le royal père de Daenerys), frère de Cersei, reine de Westeros et épouse du roi Robert, c’est un personnage partagé. Pas mitigé, non, partagé.

C’est un nain, mais c’est un grand. C’est un Lannister, fidèle et loyal envers sa famille, qui le méprise au plus haut point et dont il n’attend qu’une chose : la possibilité un jour de s’en venger. Il ira jusqu’à dire, dans le volume trois « je suis coupable d’être un nain ». Il n’a rien en sa faveur, finalement ; son père le hait car sa mère est morte en le mettant au monde, sa sœur le hait parce qu’il est trop intelligent pour qu’elle le manipule ; le seul auprès de qui il trouve grâce est Jaime, mais il n’est jamais auprès de lui.

In fine, il est tiraillé constamment entre la loyauté envers sa famille et ses propres ambitions, ses propres désirs, détruits systématiquement par cette famille qui le hait.

Quand je l’ai lu apparaître dans le volume 1, j’ai cru quelques instants qu’il était le fou du roi. En réalité, Tyrion est loin d’être fou, il est même très sain d’esprit, finalement, et très intelligent (trop ?). On s’attache très vite à ce petit bonhomme plein de caractère, et on comprend mieux pourquoi il est le seul, parmi le clan des méchants (une fois encore, dans le premier tome), à avoir ses propres chapitres.

J’espère vous avoir donné envie de vous jeter sur le Game of Thrones. Vous manqueriez quelque chose si vous ne le lisiez pas (à mon humble avis). Maintenant, il ne reste plus à mon cher et tendre qu’environ quatre-vingt pages à lire dans le tome 1 …. Et là, je pourrais enfin voir l’adaptation en série du roman, qui ne sera certainement pas à la hauteur de ce que j’avais imaginé (aux vues de ce que j’ai aperçu pour le moment : Drogo est plutôt laid, Tyrion pas assez blond, Jaime pas assez charismatique, Robb et Jon quelconques, …), mais cela fera certainement l’objet d’une autre chronique !

Enfin et pour finir de vous mettre l'eau à la bouche, je dois avouer que le sous-titre de cette saga "a song of ice and fire" me fait logiquement penser à  Bathory et par extension, à Immortal... Et c'est certainement ça qui m'a le plus attiré dans ces livres. Si l'univers calfeutré et estival de King's landing ne se prête pas trop au titre, Winterfell et le mur et son au-delà, les terres des anciens dieux et des sauvageons (wildlings), le sont complètement. Un The Stallion (Bathory, Blood on Ice), Under the great fires (Demonaz, March of the North) ou un Tyrants (Immortal, Sons of mother Darkness), voire un Amon Amarth ou Korpiklaani accompagnent avec bonheur ces ouvrages.

Bien à vous,
Maggot

Musique écoutée pendant la rédaction : I, Between 2 worlds, Amon Amarth The crusher, Borgne III

1 commentaire:

  1. Je peux enfin répondre ;) Autant pour la saison une, j'approuve, l'adaptation est bonne, même si j'aurai quelques petites critques au niveau du casting... Par contre, pour la saison deux, c'est autre chose... Je ne supporte pas, quand une intrigue est bien ficelée qu'un scénariste ajoute des choses... Ca m'agaaaaace :p

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