lundi 16 juillet 2012

Black metal is rising VII – 1er juillet 2012 au Glazart



Ah ça faisait longtemps, hein? (enfin si on fait abstraction des quelques photos publiées hier…) Ouaip. Y’a eu pourtant des concerts depuis mon dernier post, des films et des bouquins aussi, mais également un certain manque de temps et surtout, il faut le dire, une GROOSSE flemme. Et oui, même chez Maggot ça existe.
Aujourd’hui, je m’accroche à mon clavier pour vous parler de Borgne. Comme mes amis sur Facebook – et ici je serai tentée d’ajouter « mes followers sur twitter », mais ils sont si peu nombreux que, finalement, ça ne compte pas – le savent, le 1er juillet dernier, nous étions au Glazart pour voir Borgne, concert que j’attendais depuis un bon bout de temps ; en réalité depuis mi-2011, époque où j’ai appris que Borgne tournait. Car quand j’ai fait la connaissance (musicale) de Borgne à l’occasion de la sortie d’Entraves de l’âme, fin 2010, cela m’avait été présenté (par Metallian) comme un projet solo, celui de Bornyhake.

Je ne sais pas vous, mais pour moi, un projet solo, ça veut dire un mec tout seul qui fait tout. Et si c’est possible dans un studio éventuellement, ça devient un peu plus compliqué pour faire de la scène… Sauf à se transformer en homme-orchestre, ce qui enlèverait quand même, vous admettrez, un peu de charisme à la chose :
(vous n’êtes pas obligés de regarder jusqu’au bout, hein, vous pouvez aussi continuer à lire).

Donc, j’étais restée dans l’idée de ne jamais voir Borgne sur scène… Jusqu’à cette fin 2011 où j’ai découvert que Borgne avait une page myspace (oui, je sais, parfois je tombe des nues, comme ça). En réalité, j’avais cherché la page de Borgne, sauf que la sienne il faut ajouter « black metal » dans la recherche google, et ne l’ayant pas fait, j’étais tombée sur un truc de techno. Ouais bof, pas trop mon truc (à toutes fins utiles l’adresse myspace : http://www.myspace.com/borgne).
Quoiqu’il en soit, mi-2011 donc, j’ai découvert son « myspace » et sa page facebook. Inscription directe sur cette dernière où peu de temps après, Bornihake himself nous annonçait la préparation d'un nouvel album dont l’enregistrement débutait.

Et dans la foulée de ce nouvel album, Royaume des ombres, une TOURNEE ! Si Bornyhake a rapidement annoncé jouer à Paris le 1er juillet, le lieu est resté à confirmer pendant de looooongs mois. Et pour moi, tant que le lieu n’est pas confirmé, rien n’est sûr. J’espérais que ce soit au Glazart ou à l’Empreinte (pour le côté ultra pratique), et ce fut confirmé au Glazart une ou deux semaines avant ledit concert.
J’ai donc pu découvrir Royaume des ombres, qui sortait fin juin, quelques jours avant d’avoir le plaisir de voir ENFIN Borgne sur scène.

Avant de vous parler précisément du concert, je voulais déjà vous parler de ce nouvel album.
Bon, je vais vite être à court de superlatif (et c’est souvent le cas ici, puisque par principe, je ne parle que de ce que j’aime !). Cet album est juste génial. Ah si, il a un gros défaut : il est trop court !!! Pourtant, ce n’est pas la faute des chansons, dont chaque thème est exploré et décortiqué à fond (un titre de Borgne qui fait moins de 6 minutes n’est pas un titre de Borgne). Mais 6 titres, c’est vraiment TROP PEU. Là mon cher et tendre me fait remarquer que « quand même, t’abuses, il fait 50 minutes ». Ouais, ben 50 minutes c’est encore trop court. Quand on aime, on ne compte pas, voyez-vous ?
Ceci étant dit, comment vous décrire l’œuvre de Borgne ? C’est un black extrêmement sombre, lourd, lancinant, et je dois l’admettre, envoutant. Il y a une dichotomie réelle entre les guitares/synthé avec des riffs extrêmement LENTS et pesants et une batterie extrêmement rapide. La batterie par ailleurs, est une boîte à rythme, ce qui donne un aspect glacé à la chose, contrebalancé par les autres instruments qui eux pourraient être qualifiés de « chauds » ou d’humains vs boîte à rythme inhumaine.

Est-ce cette dichotomie à plusieurs niveaux, qui frise le génie, qui me fait tant aimer Borgne ? Probablement. J’avoue, j’ai arrêté d’essayer de comprendre.
Quoiqu’il en soit, l’album s’ouvre sur une plage instrumentale « Fall of the lost souls », qui reflète extrêmement bien non seulement l’album qui s’ouvre à vos oreilles, mais également l’œuvre de Borgne dans son intégralité… Fall of the lost souls s’enchaîne parfaitement bien avec le titre suivant, qui pour moi est le TUBE de cet album (même si je déteste l’appellation tube). Comment décrire « Suffer as I paid my grave » ? Un chef d’œuvre. C’est tout.

Les synthés, c’est surfait (ou ça manque de punch) ? Les alternances lent/rapide, c’est aussi surfait ? Les chœurs symphoniques dans le métal, c’est surfait ? oui, la majeure partie du temps, oui. Quand j’entends un groupe mettre des chœurs de ce type, souvent, je m’enfuie en courant. Mais là, c’est juste tellement évident, tellement bien pensé, tellement bien placé que c’en est parfait. Une ou deux écoutes et voilà, ça y est, j’ai mordu. J’adore encore plus Borgne.

Vous vous rappelez, il y a quelques temps ici, je vous parlais de grâce dans le metal, que j’avais illustré avec l’excellentissime « Under the great fires » de Demonaz (allez, je vais être sympa, voilà le post de l’époque : http://chezmaggot.blogspot.fr/2011/05/special-reduction-chezmaggot-2-immortal.html) et bien voilà un autre exemple : rendez-vous à 4 :40 pour ce moment de pure gloire musicale :


Mais ce qui était valable pour Under the great fires l’est tout autant pour Suffer as I paid my grave, vous ne pouvez saisir la grâce qu’en écoutant TOUT. Du début à la fin, ce morceau est parfait.
Je pourrais vous parler des autres titres (et notamment the last thing you will see qui déchire sur scène) de cet excellent album en long, en large en travers, vous parler des paroles, mais vous savez quoi ? Vous avez internet ? Vous avez de la chance ! D’autres se sont déjà exprimés sur cet album, et à ce que j’en ai lu, de manière plus détaillée et plus fournie que moi, alors je vais m’arrêter là en vous disant simplement que c’est un opus à se mettre dans les oreilles le plus rapidement possible. Un BIJOU. Et puis c’est tout. Pour le reste, débrouillez-vous !


Nous voilà donc  rendus au deuxième sujet de ce post, le concert. Quand les billets sont sortis, mon cher et tendre était extatique, rendez-vous compte, Bethleem était sur la même affiche. Bon, pour être parfaitement honnête avec vous, euh Bethleem comment dire… M’en fichais ? Moi je voulais voir Borgne point final. Du coup, quand Bethleem a décliné, j’ai eu le droit à une gueule de 15 mètres. Ouh il était pas content, mon cher et tendre. J’ai bien cru aller voir Borgne toute seule.
Quoiqu’il en soit, nous voilà donc le 1er juillet au Glazart. Vous l’avez deviné, je ne vous parlerai pas ni de ce qu’il y avait avant Borgne, ni de ce qu’il y avait après Borgne. Déjà parce que pour certains la qualité ou l’expérience scéniques n’étaient carrément pas au rendez-vous, mais aussi parce que vous me connaissez bien, je suis monomaniaque. Je venais pour Borgne. Les autres pouvaient faire tout ce qu’ils voulaient, moi je ne voulais que Borgne. Point. Autant vous dire tout de suite que si j’ai été ravie par leur prestation, une chose reviendra, comme un leitmotiv, le même que pour leur dernier album : c’est TROP COURT !!!!!!! C’est tellement trop court que quand Bornyhake s’est cassé en plein milieu d’une chanson dont la fin est uniquement instrumentale (c’est normal, hein, il ne faisait pas la diva qui refuse de chanter en entier), laissant aux musiciens le plaisir de couvrir la scène seuls, j’ai vraiment cru qu’il allait revenir. Ca ne pouvait pas se terminer ainsi ! Et ben non, il n’est pas revenu (en tout cas, pas sur scène).

Alors je sais, il y avait plein de groupes qui jouaient ce jour-là ; une demi-heure de jeu par groupe, obligatoirement ça fait court. Oui, bon, je comprends, mais rendez-vous compte qu’avec la longueur habituelle des morceaux de Borgne, 30 minutes, ça fait quoi ? 5 chansons. En tout et pour tout. Et 5 chansons, quand ça fait un bon moment que vous attendez de voir/entendre ça de vos yeux/oreilles, ben c’est TROP TROP TROP court. C’en était frustrant tellement c’était court. A vrai dire, je suis encore FRUSTREE.
Ce qui était rigolo, c’était la tête de ceux qui ne connaissaient pas vraiment Borgne et qui donc ne savait pas que Borgne ne comporte pas de Batteur, leur batterie étant une boîte à rythme, je l’ai déjà dit, suivez donc un peu.

Donc pas de batteur sur scène. Ça a un grand désavantage à mon humble avis, c’est que du coup, le rythme étant enregistré antérieurement à la prestation scénique, ça laisse peu de place pour une quelconque improvisation. En même temps, en une demi-heure, déjà, c’est coton d’improviser.
J’avais prévenu mon cher et tendre, et fait exactement comme prévu, j’étais DEVANT. Et je n’aurai pas pu choisir mieux mon endroit, puisque j’ai passé tout le concert aux pieds de Bornyhake…. Le pied total, sauf quand il a failli m’étrangler avec le câble du micro… Ce sont les dangers du métier !

Quoiqu’il en soit, Bornyhake est tout simplement impressionnant sur scène. Il m’a vraiment épatée. Pour tout dire je ne m’en suis pas encore remise ;). Je trouve que la photo ci-dessous montre bien toute l’agressivité et la puissance de la présence scénique de Bornyhake, même si, une fois encore la qualité de la photo n’est pas au rendez-vous…

Le groupe qui l’entoure est hyper carré, y’a rien à dire, c’est juste excellent.
J’aurai encore plein de superlatifs pour vous décrire Borgne sur scène, mais je suis tellement frustrée du peu de temps qui leur a été accordé sur scène que je m’arrêterai là.

Après leur passage, les membres du groupe sont restés dans la salle. J’ai donc pu aller voir Bornyhake et lui demander un autographe, qui bien entendu va rejoindre le wall of fame ;). J’ai été aussi étonnée de constater qu’après leur show Bornyhake est allé au merch, tenir compagnie et aider le gars en charge du merch’. J’aurai su, j’aurai attendu avant d’acheter mon t-shirt, et ça aurait été Bornyhake qui me l’aurait vendu… Ça aurait eu de la classe non ? Trêve de plaisanteries, je dois admettre que malgré les nombreux concerts à mon compteur, c’est la première fois que je vois un membre d’un groupe (et ce encore moins alors qu’il s’agit du leader) passer derrière la table du merch’. Devant, pour voir si les ventes sont correctes oui, mais derrière à vendre, jamais. Respect.
Bref. J’ai adoré Borgne. Le nouvel album comme les voir sur scène. J’espère qu’ils reviendront bientôt (trèèèès bientôt) et que cette fois-ci, ils pourront jouer longtemps (TREEEEEES LONGTEMPS). En tous cas plus longtemps que là.

Je vous ai dit que j’avais trouvé ça beaucoup trop court ?
Pour finir, un extrait live :
Bon, y’a un mec qu’arrête pas de parler (mais p*** tu peux pas te la fermer ?), le son n’est pas terrible, mais ça vous donnera une idée de Borgne sur scène et surtout du charisme de Bornyhake…
Ah et puis à 4 :20, vous pourrez voir Maggot headbanguer… Vous ne l’avez pas vue ? Tant pis ! :D

Deux photos du groupe :



Et THE autographe :

Bien à vous,

Maggot

Musique écoutée pendant la rédaction de ce post : Borgne, Royaume des Ombres et playlist myspace ; Bekhira, Utopian Millenium et le générique d’Heidi… Eh oui, tout de suite, c’est moins classe !

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