mercredi 5 septembre 2012

Motocultor Festival - Theix - 2012


Motocultor Festival– Theix – 2012



J – 1« Prélude en ratage mineur »

A la base, tout était prévu:
- le mercredi on rentrait de vacances,
- le jeudi on emmenait les enfants chez belle-maman,
- le vendredi au petit matin on partait pour Paris où on devait retrouver ,à 10h30 à Nation, le car qui devait nous emmener à Theix.

Sauf que, le jeudi, vers 13h00, au moment où on allait partir chez belle-maman, mon cher-et-tendre s’aperçoit qu’il a un message sur son portable. En substance : « C’est Novotravel, on s’est aperçu qu’on ne vous a pas envoyé la convocation pour aujourd’hui, on vous l’envoie tout de suite par email »… Mon cher-et-tendre rappelle en disant « Ne vous bilez pas, on part que demain »… Et là, on apprend que sur nos billets, et sur le site où on a acheté lesdits billets, il y a une erreur, il n’y a pas de départ le vendredi…Novotravel, reconnaissant que l’erreur ne venait pas de nous, propose de nous rembourser l’aller en TGV… Du coup, billets de TGV achetés en catastrophe, sacs finis dans la même ambiance et décollage expresse pour chez Belle-Maman.

Le reste du trajet jusqu’à Vannes a été source de gros stress ; mégatravaux sur la ligne B avec rupture de l’interconnexion, 20 minutes perdues à Gare du Nord pour trouver comment rejoindre Montparnasse, puis attente interminable du TGV (et c’est là qu’on s’aperçoit que si on a le minimum vital, on a oublié plein de trucs comme… des piles pour l’appareil photo, par exemple)… Notre gros stress était de rejoindre le lieu du Fest après être arrivés à Vannes. La dernière navette était à 23h00, notre TGV arrivait à 22h52. Tout aurait bien pu se passer si les flics n’étaient pas intervenus dans le TGV à Montparnasse… Et hop ¼ d’heure de retard sur l’horaire… Le contrôleur ne pouvait nous confirmer, après plus d’une heure de trajet, si nous rattraperions ou non ce retard. Ce n’est que quelques minutes avant l’arrivée à Vannes que nous avons constaté que OUI, le TGV avait rattrapé son retard. A partir de ce moment-là tout s’est bien déroulé : nous avons eu la navette, nous sommes arrivés au camping, nous avons pu nous installer sans problème et nous avons même retrouvé des potes pour boire un coup (le dernier hic de la journée aura été la buvette qui fermait pendant que nous montions la tente… Poisse quand tu nous tiens)…

J 1 : départ sur les chapeaux de roues

Après une première nuit épique, alors que j’allais acheter 2-3 bricoles à Theix, mon cher-et-tendre a retrouvé le groupe du bus-qu’on-n’a-pas-eu, avec qui nous allons passer pratiquement tout le fest (ci-après nommé « la Troupe »). Certaines des photos de ce récit ont été prises par ces personnes, d’ailleurs.

Bref, après deux heures de retard, enfin l’accès au site du fest est ouvert… Nous avons alors gratté toute la foule qui attendait le pass que nous avions déjà, et pénétrons enfin dans le saint des saints du moment, le site du fest. Juste avant d’entrer, nous tombons sur des grapheurs en train de faire une fresque magistrale….



On nous annonce directement l’annulation d’Electric Wizard, notamment. Pour le reste de la journée il y a eu quelques modifications mineures, mais tout est rentré dans l’ordre petit à petit.

Pour le Fest, je m’étais imprimé le programme total (diffusé sur le site du fest), petite astuce que je vous conseille vivement. A chaque fois que je le sortais pour regarder ou vérifier quelque chose, quelqu’un me le demandait… Une mine d’or !

Pour ce jour-là, j’y avais noté en particulier Immolation et Arkona.

En attendant, petite visite des stands présents sur le site. Et là, j’ai eu le plaisir de m’apercevoir que les gens de Metal Maniax étaient là ;) (http://www.metalmaniax.fr/ pour ceux qui auraient la flemme de chercher). Opus BD n°2 acheté direct et dédicacé dans la foulée.



Je l'ai lu, bien évidemment, depuis, avec une barre de rire à chaque page. Je vous en conseille plus que vivement la lecture...

Parmi les groupes qui ont joué ce jour-là et à part ceux qui feront l’objet d’une critique un peu plus aboutie, nous avons eu le plaisir de découvrir Inquisition.

Ce groupe nous a offert un très bon show, et nous étions épatés de voir qu’à deux, ils déchiraient dix fois plus que les autres groupes de cette partie de journée et dont les line-ups étaient bien plus fournis. Horns in the sky donc pour Inquisition et la belle baffe qu’ils nous ont mis, groupe que je vais m’empresser d’aller découvrir plus avant ultérieurement.



Puis nous sommes allés à la séance de dédicace d’Arkona



Bon visiblement, malgré le monde qui s’était déplacé pour les voir, ils n’avaient pas l’air très enchantés de l’exercice et, il faut le dire, tiraient une gueule de quinze mètres. Un peu décevant, donc.

Après Arkona, nous avons à nouveau fait la queue pour Immolation. Au sujet d’Immolation, qui est arrivé un peu en retard mais on les pardonne, nous étions 5 à les attendre. Honnêtement, ça m’a fait mal pour eux. Depuis 26 ans qu’ils existent, qu’ils tournent, ils méritent mieux, non ? Bref, le peu de monde nous a permis de leur parler plus facilement, et eux étaient nettement plus abordables qu’Arkona (même pas comparable, la preuve en image) :



Après, cette pure photo, Ross (chanteur– bassiste) s’est excusé pour le retard de la séance de dédicaces, m'expliquant qu'ils avaient eu à manger juste avant le début de la séance en question... Comme il y a pratiquement 15 ans (quand je les avais rencontrés en première partie de Cannibal), je les ai trouvés tout simplement adorables.

Quant à leur prestation scénique, qu’en dire ? C’était du Immolation pur et dur, une très bonne prestation, musclée, punchie et de qualité. Je me rappelais que quand je les avais vus la première fois, j’avais beaucoup accroché… Pour être honnête, j’ai juste adoré les revoir. J’étais hystérique quand ils ont joué « No Jesus, no beast », qui est certainement le titre que j’aime le plus d’eux. Ne la connaissant qu’en version studio, j’ai pu apprécier la justesse de leur prestation scénique. J’ai juste regretté qu’en raison du bouleversement de l’ordre de passage suite à l’ouverture tardive du site, ils passent en début de soirée à la place de tête d’affiche du jour, comme initialement prévu. Ils méritent mieux.

Un peu plus tard dans la soirée, Arkona, qui a TOUT déchiré. La chanteuse, Maria, qui dans le civil paraît toute jeune, fluette, calme… est en réalité une bête de scène. Arkona est un groupe avec qui il n’y a pas de temps mort, leur musique prend toute son ampleur sur scène. Si vous ne connaissez Arkona qu’en studio, vous ne connaissez pas Arkona, car le studio ne révèle peut-être que 5% de la qualité de ce groupe. On s’attendait à un bon show, car ils sont réputés pour ça. Mais on s’est pris une claque.



avec le son et les images qui bougent, c'est bien aussi:



Après Arkona, Trepalium : nous sommes allés nous coucher, ça nous a bien bercés.

Les autres groupes du jour étaient (notamment) : Absurdity, Incantation, Seth, ETHS, KMFGM, Corrosion of Conformity.

A vrai dire, aucun ne m’a vraiment marquée (oui, je sais ce n’est pas gentil) ; éventuellement KMFGM m’a semblé pas trop mal, peut-être un groupe à explorer un chouïa.

J2 : l’exceptionnel devient une habitude

Cette fois-ci, nous sommes partis ensemble à Theix avec mon cher-et-tendre et avons rejoint au bar, qui est devenu notre repaire hors-fest, la troupe. Ah le plaisir d’un vrai café chaud et de toilettes propres… ça n’a pas de prix ! Petit détour au supermarché du coin pour s’acheter le minimum vital et faire une photo de groupe :


Mais du coup, nous avons raté Direwolves!

Pas bien grave, je ne tenais pas à les voir particulièrement. Par contre, nous avons couru pour ne pas rater Sublim Cadaveric Decomposition, que j’ai trouvé excellents.

Une fois la prestation de SCD passée, nous sommes retournés au camping pour boire un coup avec la troupe et prendre une douche (froide la douche, heureusement qu’on était en période caniculaire, sinon je ne me serai pas lavée pendant 4 jours :p). Du coup, nous avons entendu de loin No Return, Peter Pan Speed Rock et Blockheads. Plus tard, je vous avouerai que j’étais trop occupée à surveiller le début de la séance dédicace de Napalm pour faire vraiment attention à The Adolescent ou Noctem.

S’il y avait peu de gens pour Immolation la veille, il faut reconnaître que pour Napalm, il y avait quand même beaucoup plus de monde ! Rien de particulier à vous raconter pour cette séance, il y avait donc beaucoup de monde et ce n’est pas forcément facile de leur parler dans ces conditions.



J’ai fait un effort pour Crowbar, mais sans conviction, d’autant plus que nous sommes tombés sur Seb de SCD, avec qui nous avons papoté et fait une pure photo :



Et pour Warmachine, je faisais déjà le guet devant la Dave Mustage où devaient se produire Napalm.

Napalm, donc.


Je ne me rappelais plus à quel point Barney avait la pêche sur scène (je les avais déjà vu y’a 10 ans, mais j’ai dormi depuis). Tant et si bien que le bassiste de remplacement (Shane Embury étant à l’hôpital, mais « il va bien, ne vous inquiétez pas »dixit Barney) finissait par devenir total parano après un passage brutal de Barney…

Après une série de titres« longueur décente», je me demandais s’ils oseraient jouer Dead en Fest. Et bien non seulement ils l’ont faite, mais ils ont aussi joué You suffer. C’est là que mes cordes vocales ont commencé à souffrir, car sans conteste, Dead, est leur meilleure chanson !!!

Bref, plus sérieusement, une prestation plus qu’honorable pour ces géants qui fêtent leurs 31 bougies d’existence cette année, mais finalement que demander de plus à un tel groupe !






NDLR: je sais, la photo de Barney est toute floue, mais son sourire fait tellement plaisir à voir que je ne pouvais pas ne pas la mettre
Ultérieurement, j’ai suivi Municipal Waste, mais de loin, occupée que j’étais à tenter d’obtenir à manger. J’ai abandonné cet objectif quand Dark Tranquility est arrivé sur scène, et suis allée rejoindre avec mon cher-et-tendre la troupe qui nous attendait pour l’apéro, qui a duré également pendant Your Demise.


J’ai suivi la troupe pour Coroner, que j’ai moyennement apprécié, même si cela était dû à une grande fatigue plus qu’à une quelconque carence du groupe susnommé, bien au contraire. A Sceptic Flesh, je suis allée me coucher, voulant absolument être au meilleur de ma forme pour la dernière journée, avec Behemoth et Immortal, qui promettait d’être carrément furieuse (oui, je sais, c’est un scandale de ne pas être restée pour SF, mais franchement, je ne regrette rien).

J 3 : l’apothéose

Objectif du jour : tout faire pour être devant pour Immortal… Ce qui sous-entendait d’être devant également pour Behemoth (ça c’est le double effet kiss cool). En regardant le planning de la journée, je savais que si je voulais ma place garantie, il fallait que je sois devant la scène pour Beatallica, donc squatter dès la fin d’Audrey Horne, vers 17h30. En gros, j’ai fait ma groupie, j’étais devant 6 heures avant le début d’Immortal.

Du coup, comme les groupes d’avant ne soulevaient aucun engouement particulier et que je voulais « préserver »ma forme pour ce qui m’est apparu plus tard comme un vrai marathon (en tout cas pour la longueur et pour les méchantes douleurs le lendemain... Deviendrai-je trop vieille pour ces conneries?), je suis restée au camping avec mon cher-et-tendre et la troupe. J’ai donc, sans vergogne, entendu de loin Impureza, Oil Carter, Collision, Inhume, ADX, Exit Ten et Audrey Horne.

Une fois devant la Dave Mustage et en attendant Beatallica, nous avons dû subir Pervert Asshole. J’étais en compagnie de DarkVince60, qui lui aussi voulait être devant pour Behemoth et Immortal, et nous sommes tombés d’accord pour dire que ce groupe était particulièrement inintéressant. Mais en toute honnêteté, et vous savez que je ne suis pourtant pas méchante, j’aurai encore préféré voir Pervert Asshole que Beatallica.

Le concept de Beatallica est, pour ceux qui l’ignorent, de faire un mélange entre les chansons de Metallica et des Beatles. Ca donne des titres rigolos, comme “Something else Matters, Answer” ou “While my guitar deathly creeps”, ou encore (et là, j’étais vraiment tordue) “Everybody’s got a Ticket to Ride except for me and my Lightning”… Mais en fait, voilà, à part le côté rigolo des titres, c’est comme un sketch. Et un sketch qui dure une heure, c’est LONG. Trop long. De plus, sur scène, je les ai trouvé imbus de leur personne (si vous n’aviez pas compris qu’ils n’étaient en Europe QUE pour le Motocultor, quel honneur ils nous faisaient, et qu'en contrepartie, nous nous devions de dévaliser leur merch’, c’est que vous étiez sourd), et en réalité, inintéressants au possible. Je me suis dit au début que j’étais méchante et mauvaise foi, mais voyant que mon opinion était partagée par toute la troupe, j’ai compris qu’en fait, non, j’avais juste raison.

Après Beatallica, la foule a commencé à se masser devant la Dave Mustage. C’est à ce moment-là que mon cher-et-tendre a pu faire son dernier passage auprès de nous pour voir si tout allait bien ; après il y avait trop de monde devant. J’ignorais qui était Krisiun, mais en voyant beaucoup de tee-shirts de Cannibal s’amasser devant, je me suis dit que j’allais peut-être passer un bon moment… Et effectivement, moi qui n’était là que pour avoir une place pour 4 heures plus tard, je me suis pris une claque phénoménale. Krisiun fournit un death metal d’excellente facture. En me renseignant sur le groupe, je me rends compte que ces petits Brésiliens existent depuis 1992 ! Il va absolument falloir que je rattrape rapidement cette lacune !

Bref, quelques petites photos :


Ces trois mecs ont une présence et une énergie énormes et partagent réellement avec le public. Ça, c’était donc la bonne surprise du dimanche.

Après Krisiun, nous avons entendu Nightmare. Rien d’autre à dire si ce n’est qu’on trouvait le temps long…

Là, la foule commençait à être plus que compacte, une Polonaise essayant même de me détrôner à de multiples reprises.

Que dire du show de Behemoth ? La scène n’était visiblement pas assez grande pour eux, nous n’avons pas eu le droit au show intégral (pas de méga micro ultra-customisé de Nergal, ni croix qui brûle, ni autres joyeusetés), mais du coup, ça a laissé beaucoup plus de place à la musique et à la présence des musiciens.

Si chaque musicien a été accueilli avec les cris qui conviennent, Nergal a eu le droit à une réelle ovation ; je pense que personne dans le public n’ignorait l’épreuve qu’il vient de traverser et le soulagement qu’il soit encore de ce monde. D’ailleurs il nous a gratifiés d’un « feels good to be alive »… Je veux bien te croire, mec.

Bref du grand Behemoth sur une« petite » scène = plaisir multiplié par 10.000. C’était juste énorme.

Quelques photos :


Après cette deuxième claque magistrale, forcément, Texture qui passait à côté semblait particulièrement inintéressant. Du coup, nous avons passé notre temps à regarder la scène être installée devant nous…

D’abord la batterie de Horgh…


Puis le logo…


Du coup, on s’est fait une petite photo souvenir…

On décomptait le temps qu’il restait toutes les 5 minutes, pressés que nous étions qu’enfin, enfin, Immortal soit là…

Et à l’heure pile, ils sont arrivés.

Avant de vous raconter plus avant la prestation de mes chers Abbath, Horgh et Apollyon, il y a quelque chose que je dois vous dire au sujet du son quand vous étiez devant, comme nous l’étions ce jour-là… Le meilleur terme que je puisse utiliser c’est INAUDIBLE. En gros, la batterie était réglée beaucoup trop forte et dès qu’une double pédale intervenait, ça couvrait pratiquement tout. Vous n’entendiez plus que le roulement en question et plus ni les guitares ni le chant. Preuve à l’appui avec cette petite vidéo de Behemoth:


Oui oui, le son, on l’entendait comme ça.

Donc pour des groupes comme Beatallica qui utilise très peu de double, c’était audible. Pour Krisiun, ça allait encore, même si c’était limite. Pour Behemoth et Immortal, c’était une catastrophe. Mon cher-et-tendre étant à l’arrière n’a pas eu ce problème et a totalement halluciné en entendant la vidéo ci-dessus.

Ajoutez à ça plusieurs improvisions plus ou moins bienvenues d’Abbath, et les morceaux n’étaient pratiquement pas reconnaissables. Pour certains, il en annonçait les titres, donc après, sachant quel titre c’était, j’arrivais à mieux reconnaître, voire à chanter avec Abbath. Mais pour la majorité, c’était une cata. Pour preuve, j’étais persuadée qu’ils n’avaient pas joué Damned In Black. Et ben si. C’est sur la set list. Et bien que ce soit le morceau que j’apprends en ce moment même à la basse je ne l’ai pas reconnu. Grande frustration, donc. Toutefois, de notre position de proximité, nous avons pu avoir l’intégralité visuelle de la prestation de nos trois compères. Je suppose qu'on ne peut pas tout avoir.

Donc je vous passerai la critique du concert en terme musical, puisque de toute façon, je vous donnerai la set list un peu plus loin et qu’en outre, à part Tyrants et All Shall Fall, je n’ai pratiquement rien pu suivre, ça n’a donc aucun intérêt. D’ailleurs c’est à All Shall Fall que ma voix a fait tilt, ne me laissant qu’un croassement de corbeau à la place pour les deux jours suivants.

Toutefois, comme je l’ai dit, côté visuel, on était plus que servis.... A l’instar de Behemoth, nous n’avons pas eu le droit à Abbath-qui-crache-du-feu, mais nous avons eu le droit à plus d’une reprise à Abbath-qui-marche-en-crabe et Abbath-qui-danse. D’ailleurs, Apollyon s’y est mis aussi. Devant la scène, il y avait les gros amplis (ceux qui rendaient le tout complètement inaudibles tant ils étaient réglés fort) : Abbath a sauté plusieurs fois sur eux, s’approchant ainsi encore un peu plus de nous… Tant et si bien que pour un qui était assez branlant, tout le monde (Abbath le premier, les gens de la sécu, et nous les fans) a eu un peu peur, en réalité.

Allez, rien que pour le plaisir et avec un son potable:


NDLR: faites attention, y'a des bouts de Maggot cachés dans cette scène
Que dire de plus ? Abbath est une bête de scène. Il sait comment mettre une foule dans sa poche. Il a cette capacité de jouer avec son public qui dépasse tout ce qu’on a pu voir lors de ce festival… Et petite cerise sur le gâteau, il nous a même parlé en français. Je le cite « Bonjour » (bon, ça ok c’est pas compliqué).« ça va ? » « ça va très bien ? ». Son accent quand il parle français est presque meilleur que quand il parle anglais…

Bref, un super show, juste trop court et trop inaudible. Pour le côté court, je reste persuadée qu’ils auraient pu nous faire une chanson de plus. Juste une. On a fini pile à l’heure, ce qui semble un miracle quand on sait que, ce jour-là, jouaient d’affilé 15 groupes. Bon, pas de rappel, c’est normal, Immortal ne fait jamais de rappel. Mais une petite chanson en plus, ça n’aurait pas été de trop. Ca aurait permis, par exemple, de jouer Battles in the North… Remarquez, je ne l’aurai pas reconnu non plus !

Une fois Immortal parti, les bénévoles commencent à démonter la scène. Première set-list donnée en main propre à une nana qui se tenait dans la zone photographes. Deuxième set-list, un chœur de fans (dont je faisais partie, bien entendu) hurle « la set-list !!! ». Le bénévole met sa main à l’oreille genre « J’ai rien entendu ». Méga-réflexe pour moi, qui fait la même chose avec mes enfants quand il manque les formes (merci, par exemple), « S’il te plait !!!!! » ; grand sourire du bénévole, qui finit de détacher la set-list, la donne à un mec de la sécurité en me désignant du doigt et…. Set list obtenue !!!!

(en même temps, heureusement, vous pouvez dès lors savoir ce qu’ils ont joué, vu que je n’ai rien reconnu ou si peu…).

Bref. Ça aurait pu être une fin en demi-teinte, mais j’étais tellement heureuse d’avoir relevé le défi (être devant) et d’avoir passé cette petite heure si près d’eux que, finalement, ça vaut tout l’or du monde.

Les oreilles qui bourdonnent malgré les protections, les jambes et le dos douloureux d’être restés debout coincés devant la barrière pendant 5 heures, mais des souvenirs plein la tête, il a fallu retourner au camp avec la troupe, prendre les affaires et aller au bus. Tout le monde était tellement surexcité qu’il a été très difficile de dormir et c’est avec une toute petite heure de sommeil que nous sommes arrivés sur Paris.

Les « au-revoir » ont été assez difficiles, comme si le fait de rester ensemble un tout petit peu plus longtemps prolongeait la magie de ces 4 jours extraordinaires…

Epilogue

Le Motocultor 2012 restera, dans mon esprit, 4 jours de folie incroyables, l’occasion de rencontrer des gens extra (Hunter, Vincent, Ludo, you rule guys !), un temps à part où je me suis sentie juste moi (et c’est si rare).
Toutefois, sans vouloir faire un post en demi-teinte, quelques petits hics sur ce fest :

- 6 chiottes et 6 douches pour un aussi grand camping, c’est un peu léger ;

- 6 chiottes pour le site du fest en lui-même, sachant qu’il y était attendu environ 10.000 personnes sur trois jours, c’est également léger ;

- Douches d’eau froide uniquement, c’est disons-le, limite ;

- 1h30 pour avoir à manger le soir, c’est un peu abusé ;

- Pas un pet d’ombre sur les deux sites (camping et fest), c’était limite irresponsable. Heureusement, l’eau était gratuite !

En conclusion, j’avais lu dans la presse métal que les organisateurs du Fest comptaient sur 10.000 personnes cette année (ils en ont eu 11.000 sur les trois jours: pari gagné), alors que ce fest était de taille bien moindre lors des précédentes éditions. Compter sur beaucoup de personnes en misant sur une affiche de folie, c’est bien. Prévoir les moyens qui vont avec, c’est mieux.

Enfin, la sécurité… Je vous passe nos sacs remplis de bouteilles d’alcool où on nous a demandé « vous avez du verre », nous : « nooon », « ok passez »(alors qu’on entendait les bouteilles s’entrechoquer)… mais vous parlerais plus avant de la sécu en concert. Les mecs avaient pour consigne de refouler les slammeurs (selon mon cher-et-tendre, ils auraient été submergés s’ils les avaient laissés retomber derrière la barrière ; point de vue qu’en toute honnêteté, je ne partage pas). Toutefois, cette remise dans le public plus que brutale était particulièrement dangereuse, tant pour le slammeur que pour le public autour. Toutefois, il faut le reconnaitre, les mecs de la sécu étaient également super gentils : ils m’ont redonné mon appareil photo tombé pendant un mouvement de foule à Immortal, nous rendaient nos sacs une fois le show terminé, discutaient avec nous pour essayer de comprendre pourquoi ce groupe-là était mieux que ce groupe-ci... Ca me faisait d'ailleurs un peu penser au sketch des Inconnus sur le bon ou le mauvais chasseur. Il faudrait juste qu’on change leur consigne qui me semble ultra-périlleuse.

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Mon cher-et-tendre n’était pourtant pas très festival auparavant. Il préfère toujours (comme moi d’ailleurs), les petites salles que nous affectionnons tant… Toutefois, comme tout le monde, la première chose qu’il a publiée sur FB, était en substance« vivement le prochain » !!!

Bien à vous,

Maggot

Musique écoutée pendant la rédaction de ce (très) long post:
Borgne « Royaume des Ombres »,Cerberum « Spiritual Black Ritual », Darkwoods My Betrothed« Autumn Roars Thunder », Marduk « Serpent Sermon »,Rimfrost « A Frozen World Unknown » et « Veraldar Nagli» Falkenbach « Ok Nefna Tysvar Ty », Skyforger « Zobena Dziesma (swordsong) » Carach Angren « Ethereal Veiled Existence »

2 commentaires:

  1. Les festivals c'est cool, limite on pourrait se dire on ne fait plus de concert durant l'année comme ça l'argent économisé on l'utilisera pour se faire un fest. Mais non en fait, quand on aime on ne compte pas alors c'est décidé on continu de se faire des concerts toutes l'année et on se demerdera pour se faire un fest...non mais !

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  2. @Sylvain: merci pour le compliment, ça me va droit au coeur...
    @Total: mais j'y compte bien mon cher!!!

    Aux deux: merci pour la pub, en deux jours j'ai battu mon record de nombre de pages lues!

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