dimanche 8 mai 2011

Spécial réduction chezmaggot : 2 Immortal pour le prix d’un !

Aujourd’hui, je voulais vous parler de deux albums que je viens de découvrir.
Le premier n’est pas super récent (2006) et est du groupe I, fondé par Abbath à l’époque où Immortal avait été plus ou moins dissout. Le deuxième est sorti ce mois-ci et est l’album solo de Demonaz, autre figure de proue d’Immortal.
Je vais être très vite à court de superlatif ; que ce soit pour l’un ou pour l’autre, je me suis pris une claque magistrale. Des claques comme ça, j’en veux bien tous les jours ; et ça mérite des éloges. Ce sont deux albums bons pour la postérité, deux monstres sonores extraordinaires.
Ces albums permettent aussi de mieux connaître Abbath et Demonaz, leurs influences et leurs goûts personnels, nécessairement étouffés dans la symbiose Immortal.
Dans le dernier Metallian (n° 65 sorti en mai 2011), il est naturellement fait la critique de cet album, où il est écrit « Là où I colorait une trame Immoral de référence heavy, Demonaz opte pour un côté épique et guerrier », je m’attendais sincèrement à entendre :
·        pour I, un Battles in the North bis,
·        pour Demonaz un emperor, une sorte de “In the Nightside Eclipse” ou plus récemment, un black Viking comme Amon Amarth notamment.
Finalement, ni l’un ni l’autre. Et c’est peut-être ça la raison de ma claque, je ne m’attendais pas trop à ce que j’ai trouvé, même si j’étais très impatiente de découvrir ces albums, étant persuadée, en mon for intérieur, que ça allait être très bon.
C’est Immortal, après tout !
I – Between 2 worlds
Comme dit précédemment, pour I, je m’attendais à un black genre machine de guerre, bourrin à fond, digne du black hyper-violent des années 90-95...
J’ai trouvé un album finalement très heavy-thrash dans ses sonorités, des riffs simples et hyper accrocheurs.
Prenons par exemple le titre « Between 2 worlds » : le riff est furieusement efficace, il se retient très facilement (sous-entendu, vous l’avez entendu une fois, c’est foutu, vous avez l’air dans la tête toute la journée ; et ça, c’est un signe) ; il me fait beaucoup penser à Tyrants (Immortal – Sons of Northern Darkness, 2002). Si vous aimez Tyrants, c’est fichu pour vous, vous serez accroc de Between 2 worlds :
Si vous tapez juste le titre sur Youtube, vous aurez comme moi la surprise de constater que la notion d’entre deux mondes est très répandue musicalement : Hammerfall, Stonehedge et… Walt Disney (oui, je vous entends, beurk… pas ma faute) ; bon vous vous en doutez, pour moi, y’a pas photo, le meilleur Between 2 worlds, c’est I et point.
La chanson « The Storm I Ride » m’a posée un énorme problème ; en l’écoutant, j’ai cru un instant que c’était une reprise de Motorhead. Le riff, déjà sonne très Motorhead et Abbath y chante beaucoup plus aigue que pour une chanson « type » d’Immortal, et j’y ai alors entendu un accent très Lemmy dans sa voix que je n’avais jamais pressenti avant.
Abbath ayant également, dans cette période, formé Bömbers, en hommage à Motorhead, je ne pense pas que sur cette chanson, je fasse de l’hallucination auditive…
Allez, chauffez-vous les cervicales, ça va headbanguer furieusement dans les chaumières :
En toute honnêteté et partialité, cet album est une tuerie. Une écoute et c’est fichu, vous êtes obligé de réécouter en boucle.
Demonaz : March of the Norse
On sent que Demonaz a des influences épiques majeures, c'est indéniable. Je m’attendais à beaucoup plus de nappes symphoniques, voire pagan, il n’en est rien. Tout est dans les guitares mes chers amis.
Et quelles guitares ! Les riffs sont, du coup, moins heavy et moins accrocheurs, mais le ton y est.
March of the Norse est un tube. Plus difficile à intégrer certainement qu’un Between 2 worlds, mais un tube tout de même. Il nécessite, je pense, plusieurs écoutes pour vraiment être apprécié à sa juste valeur, mais comme pour I, une fois que vous êtes entrés dedans, c’est fichu pour vous:
J’ai eu par la même occasion, l’opportunité de jauger Demonaz en tant que chanteur… Et ben c’est plutôt bon… Sa voix est indéniablement black, mais plus douce que celle d’Abbath (le manque d’expérience ?) ; on entend souvent son souffle, notamment en fin de phrase, et ça donne un aspect de proximité et, je dois l’avouer, une certaine sensualité. J’aime entendre ces souffles, ces soupirs qu’on peut parfois discerner dans la voix de certains chanteurs ; dans cet esprit, la référence est pour moi, Jonathan Davis ; mais là, Demonaz me donne des frissons de ceux que j’affectionne tout particulièrement.
Dans le post « Philosophie Métallique », j’expliquais qu’après avoir passé le mur du son et s’être habitué à la violence intrinsèque du métal (et d’autant plus quand on parle de métal extrême), on pouvait toucher la grâce. A l’époque, je n’avais pas forcément d’exemple sous la main ; ces petits moments de perfection sont disséminés dans des chansons, à des moments bien précis, et il est parfois difficile de dire « LA ; à ce moment précis, là, c’est ça ! ».
Et bien, merci Demonaz, je l’ai ce moment. Ce moment magique entre deux riffs, ce moment de pure gloire, de pure beauté, de perfection, il y est. Dans cet album. Dans cette chanson, précisément : Under the Great Fires...
Pour que vous compreniez ce moment de grâce dont je parlais, écoutez toute la chanson (le son à donf et tant pis pour les voisins). Si vous avez la sensibilité nécessaire, c’est obligé, de 2 :22 à 2 :54 et le solo qui suit, vous toucherez la grâce. Mais comme on ne peut obtenir un orgasme d’un coup sans avant ni après, il faut écouter toute la chanson pour saisir ce moment là. C’est tout simplement sublime.
Rien que pour cette chanson là, l’album est un chef d’œuvre ; le riff est accrocheur, le refrain se retient facilement, le moment de grâce je n’y reviens pas dessus parce que vous avez compris je pense, et à la fin ce petit moment acoustique, comme le calme après la tempête... Je ne mâche pas mes mots, parce que vous me connaissez, quand j’aime, j’aime vraiment, et passionnément. Cette chanson est un chef d’œuvre.
Peu d’albums me touchent comme cela ; peu de groupes ont en eux la capacité de créer ce type d’émotion. Les prémices ont toujours été là dans Immortal, mais honnêtement, rien de ce qu’ils avaient fait avant n’a jamais été plus ravageur émotionnellement, pour moi, que ce moment là.
Après m'être abreuvée toute une journée de Between 2 worlds, je croyais que ce serait très dur pour Demonaz de faire mieux. Aussi bien, oui, mieux ça serait difficile.
Alors oui, c’est vrai, il faut comparer ce qui est comparable, et finalement, les albums respectifs d'I et de Demonaz sont extrêmement différents. Et en toute honnêteté, choisir entre les 2 ? Pour ce moment de grâce extraordinaire je serai tentée de dire Demonaz. Mais ce ne serait pas rendre justice à I.
Finalement, je vais vous laisser choisir tous seuls comme des grands, l’album qui vous touchera le plus. Moi je n’y arrive pas, ce sont deux albums dépassant mes espérances, deux albums magnifiques, à obtenir le plus rapidement possible.
Alors je pourrais vous détailler encore plus ces deux monuments, vous parler de chaque chanson en long, en large, en détail, ce qu’elles m’ont chacune fait ressentir, des détails subtils, des influences notables, mais en toute honnêteté, il y a un moment où il suffit juste d’écouter, et se taire.
Alors je me tais, écoutez, encore et encore ces deux albums, ne serait-ce que pour la curiosité de découvrir ces deux frontmen dans des essais beaucoup plus intimistes qu’Immortal.
Merci Abbath, merci Demonaz.
Bien à vous,
Maggot
Musique écoutée pendant la rédaction : forcément, I « Between two Worlds » et Demonaz « March of the Norse »

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