Ah ça faisait longtemps, hein? (enfin si on fait abstraction
des quelques photos publiées hier…) Ouaip. Y’a eu pourtant des concerts depuis
mon dernier post, des films et des bouquins aussi, mais également un certain
manque de temps et surtout, il faut le dire, une GROOSSE flemme. Et oui, même
chez Maggot ça existe.
Aujourd’hui, je m’accroche à mon clavier pour vous parler de
Borgne. Comme mes amis sur Facebook – et ici je serai tentée d’ajouter « mes
followers sur twitter », mais ils sont si peu nombreux que, finalement, ça
ne compte pas – le savent, le 1er juillet dernier, nous étions au
Glazart pour voir Borgne, concert que j’attendais depuis un bon bout de
temps ; en réalité depuis mi-2011, époque où j’ai appris que Borgne
tournait. Car quand j’ai fait la connaissance (musicale) de Borgne à l’occasion
de la sortie d’Entraves de l’âme, fin 2010, cela m’avait été présenté (par
Metallian) comme un projet solo, celui de Bornyhake.Je ne sais pas vous, mais pour moi, un projet solo, ça veut dire un mec tout seul qui fait tout. Et si c’est possible dans un studio éventuellement, ça devient un peu plus compliqué pour faire de la scène… Sauf à se transformer en homme-orchestre, ce qui enlèverait quand même, vous admettrez, un peu de charisme à la chose :
(vous n’êtes pas obligés de regarder jusqu’au bout, hein, vous pouvez aussi
continuer à lire).
Donc, j’étais restée dans l’idée de ne jamais voir Borgne
sur scène… Jusqu’à cette fin 2011 où j’ai découvert que Borgne avait une page
myspace (oui, je sais, parfois je tombe des nues, comme ça). En réalité,
j’avais cherché la page de Borgne, sauf que la sienne il faut ajouter
« black metal » dans la recherche google, et ne l’ayant pas fait,
j’étais tombée sur un truc de techno. Ouais bof, pas trop mon truc (à toutes
fins utiles l’adresse myspace : http://www.myspace.com/borgne).
Quoiqu’il en soit, mi-2011 donc, j’ai découvert son
« myspace » et sa page facebook. Inscription directe sur cette
dernière où peu de temps après, Bornihake himself nous annonçait la préparation d'un nouvel album
dont l’enregistrement débutait.
Et dans la foulée de ce nouvel album, Royaume des ombres,
une TOURNEE ! Si Bornyhake a rapidement annoncé jouer à Paris le 1er
juillet, le lieu est resté à confirmer pendant de looooongs mois. Et pour moi,
tant que le lieu n’est pas confirmé, rien n’est sûr. J’espérais que ce soit au
Glazart ou à l’Empreinte (pour le côté ultra pratique), et ce fut confirmé au Glazart une ou deux semaines avant ledit concert.
J’ai donc pu découvrir Royaume des ombres, qui sortait fin
juin, quelques jours avant d’avoir le plaisir de voir ENFIN Borgne sur scène.
Avant de vous parler précisément du concert, je voulais déjà
vous parler de ce nouvel album.
Bon, je vais vite être à court de superlatif (et
c’est souvent le cas ici, puisque par principe, je ne parle que de ce que
j’aime !). Cet album est juste génial. Ah si, il a un gros défaut :
il est trop court !!! Pourtant, ce n’est pas la faute des chansons, dont
chaque thème est exploré et décortiqué à fond (un titre de Borgne qui fait moins
de 6 minutes n’est pas un titre de Borgne). Mais 6 titres, c’est vraiment TROP
PEU. Là mon cher et tendre me fait remarquer que « quand même, t’abuses,
il fait 50 minutes ». Ouais, ben 50 minutes c’est encore trop court. Quand
on aime, on ne compte pas, voyez-vous ?
Ceci étant dit, comment vous décrire l’œuvre de
Borgne ? C’est un black extrêmement sombre, lourd, lancinant, et je dois
l’admettre, envoutant. Il y a une dichotomie réelle entre les guitares/synthé
avec des riffs extrêmement LENTS et pesants et une batterie extrêmement rapide.
La batterie par ailleurs, est une boîte à rythme, ce qui donne un aspect glacé
à la chose, contrebalancé par les autres instruments qui eux pourraient être
qualifiés de « chauds » ou d’humains vs boîte à rythme inhumaine.
Est-ce cette dichotomie à plusieurs niveaux, qui frise le
génie, qui me fait tant aimer Borgne ? Probablement. J’avoue, j’ai arrêté
d’essayer de comprendre.
Quoiqu’il en soit, l’album s’ouvre sur une plage
instrumentale « Fall of the lost souls », qui reflète extrêmement
bien non seulement l’album qui s’ouvre à vos oreilles, mais également l’œuvre
de Borgne dans son intégralité… Fall of the lost souls s’enchaîne parfaitement
bien avec le titre suivant, qui pour moi est le TUBE de cet album (même si je déteste
l’appellation tube). Comment décrire « Suffer as I paid my
grave » ? Un chef d’œuvre. C’est tout.
Les synthés, c’est surfait (ou ça manque de punch) ? Les
alternances lent/rapide, c’est aussi surfait ? Les chœurs symphoniques
dans le métal, c’est surfait ? oui, la majeure partie du temps, oui. Quand
j’entends un groupe mettre des chœurs de ce type, souvent, je m’enfuie en
courant. Mais là, c’est juste tellement évident, tellement bien pensé,
tellement bien placé que c’en est parfait. Une ou deux écoutes et voilà, ça y
est, j’ai mordu. J’adore encore plus Borgne.
Vous vous rappelez, il y a quelques temps ici, je vous
parlais de grâce dans le metal, que j’avais illustré avec l’excellentissime
« Under the great fires » de Demonaz (allez, je vais être sympa,
voilà le post de l’époque : http://chezmaggot.blogspot.fr/2011/05/special-reduction-chezmaggot-2-immortal.html)
et bien voilà un autre exemple : rendez-vous à 4 :40 pour ce moment
de pure gloire musicale :
Mais ce qui était valable pour Under the great fires l’est
tout autant pour Suffer as I paid my grave, vous ne pouvez saisir la grâce
qu’en écoutant TOUT. Du début à la fin, ce morceau est parfait.
Je pourrais vous parler des autres titres (et notamment the
last thing you will see qui déchire sur scène) de cet
excellent album en long, en large en travers, vous parler des paroles, mais
vous savez quoi ? Vous avez internet ? Vous avez de la chance !
D’autres se sont déjà exprimés sur cet album, et à ce que j’en ai lu, de
manière plus détaillée et plus fournie que moi, alors je vais m’arrêter là en
vous disant simplement que c’est un opus à se mettre dans les oreilles le plus
rapidement possible. Un BIJOU. Et puis c’est tout. Pour le reste,
débrouillez-vous !
Nous voilà donc rendus au deuxième sujet de ce post, le concert.
Quand les billets sont sortis, mon cher et tendre était extatique, rendez-vous
compte, Bethleem était sur la même affiche. Bon, pour être parfaitement honnête
avec vous, euh Bethleem comment dire… M’en fichais ? Moi je voulais voir
Borgne point final. Du coup, quand Bethleem a décliné, j’ai eu le droit à une
gueule de 15 mètres. Ouh il était pas content, mon cher et tendre. J’ai bien
cru aller voir Borgne toute seule.
Quoiqu’il en soit, nous voilà donc le 1er juillet
au Glazart. Vous l’avez deviné, je ne vous parlerai pas ni de ce qu’il y avait avant
Borgne, ni de ce qu’il y avait après Borgne. Déjà parce que pour
certains la qualité ou l’expérience scéniques n’étaient carrément pas au
rendez-vous, mais aussi parce que vous me connaissez bien, je suis
monomaniaque. Je venais pour Borgne. Les autres pouvaient faire tout ce qu’ils
voulaient, moi je ne voulais que Borgne. Point. Autant vous dire tout de suite
que si j’ai été ravie par leur prestation, une chose reviendra, comme un
leitmotiv, le même que pour leur dernier album : c’est TROP COURT !!!!!!!
C’est tellement trop court que quand Bornyhake s’est cassé en plein milieu
d’une chanson dont la fin est uniquement instrumentale (c’est normal, hein, il
ne faisait pas la diva qui refuse de chanter en entier), laissant aux musiciens
le plaisir de couvrir la scène seuls, j’ai vraiment cru qu’il allait revenir.
Ca ne pouvait pas se terminer ainsi ! Et ben non, il n’est pas revenu (en
tout cas, pas sur scène).
Alors je sais, il y avait plein de groupes qui jouaient ce
jour-là ; une demi-heure de jeu par groupe, obligatoirement ça fait court. Oui, bon, je comprends,
mais rendez-vous compte qu’avec la longueur habituelle des morceaux de Borgne,
30 minutes, ça fait quoi ? 5 chansons. En tout et pour tout. Et 5
chansons, quand ça fait un bon moment que vous attendez de voir/entendre ça de
vos yeux/oreilles, ben c’est TROP TROP TROP court. C’en était frustrant
tellement c’était court. A vrai dire, je suis encore FRUSTREE.
Ce qui était rigolo, c’était la tête de ceux qui ne
connaissaient pas vraiment Borgne et qui donc ne savait pas que Borgne ne
comporte pas de Batteur, leur batterie étant une boîte à rythme, je l’ai déjà
dit, suivez donc un peu.
Donc pas de batteur sur scène. Ça a un grand désavantage à
mon humble avis, c’est que du coup, le rythme étant enregistré antérieurement à
la prestation scénique, ça laisse peu de place pour une quelconque
improvisation. En même temps, en une demi-heure, déjà, c’est coton
d’improviser.
J’avais prévenu mon cher et tendre, et fait exactement comme
prévu, j’étais DEVANT. Et je n’aurai pas pu choisir mieux mon endroit, puisque
j’ai passé tout le concert aux pieds de Bornyhake…. Le pied total, sauf quand
il a failli m’étrangler avec le câble du micro… Ce sont les dangers du
métier !
Quoiqu’il en soit, Bornyhake est tout simplement
impressionnant sur scène. Il m’a vraiment épatée. Pour tout dire je ne m’en
suis pas encore remise ;). Je trouve que la photo ci-dessous montre bien
toute l’agressivité et la puissance de la présence scénique de Bornyhake, même
si, une fois encore la qualité de la photo n’est pas au rendez-vous…
Le groupe qui l’entoure est hyper carré, y’a rien à dire,
c’est juste excellent.
J’aurai encore plein de superlatifs pour vous décrire Borgne
sur scène, mais je suis tellement frustrée du peu de temps qui leur a été
accordé sur scène que je m’arrêterai là.
Après leur passage, les membres du groupe sont restés dans
la salle. J’ai donc pu aller voir Bornyhake et lui demander un autographe, qui
bien entendu va rejoindre le wall of fame ;). J’ai été aussi étonnée de
constater qu’après leur show Bornyhake est allé au merch, tenir compagnie et
aider le gars en charge du merch’. J’aurai su, j’aurai attendu avant d’acheter
mon t-shirt, et ça aurait été Bornyhake qui me l’aurait vendu… Ça aurait eu de
la classe non ? Trêve de plaisanteries, je dois admettre que malgré les
nombreux concerts à mon compteur, c’est la première fois que je vois un membre
d’un groupe (et ce encore moins alors qu’il s’agit du leader) passer derrière
la table du merch’. Devant, pour voir si les ventes sont correctes oui, mais
derrière à vendre, jamais. Respect.
Bref. J’ai adoré Borgne. Le nouvel album comme les voir sur
scène. J’espère qu’ils reviendront bientôt (trèèèès bientôt) et que cette
fois-ci, ils pourront jouer longtemps (TREEEEEES LONGTEMPS). En tous cas plus longtemps que là.
Je vous ai dit que j’avais trouvé ça beaucoup trop
court ?
Pour finir, un extrait live :
Bon, y’a un mec qu’arrête pas de parler (mais p*** tu peux
pas te la fermer ?), le son n’est pas terrible, mais ça vous donnera une
idée de Borgne sur scène et surtout du charisme de Bornyhake…
Ah et puis à 4 :20, vous pourrez voir Maggot
headbanguer… Vous ne l’avez pas vue ? Tant pis ! :D
Deux photos du groupe :
Et THE autographe :
Bien à vous,
Maggot
Musique
écoutée pendant la rédaction de ce post : Borgne, Royaume des Ombres et
playlist myspace ; Bekhira, Utopian Millenium et le générique d’Heidi… Eh
oui, tout de suite, c’est moins classe !
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