samedi 27 octobre 2012

Arch Enemy – 21 octobre 2012 au Bataclan



Je dois vous dire, tout de suite, que j’attendais ce concert avec beaucoup d’impatience (c’est un euphémisme). Déjà parce que j’aime beaucoup Arch Enemy : je trouve que musicalement, c’est très bon, un metal de très bonne qualité, inspiré, et puis j’adore Angela Gossow (j’y reviendrai plus tard) ; ensuite parce que la dernière fois qu’ils sont passés sur Paris, le temps qu’on soit sûrs que techniquement on pouvait y aller, il n’y avait plus de place. Donc, là, on n’a pas perdu de temps, on s’est organisés très en amont et on a acheté les billets très tôt, ce qui nous arrive assez peu souvent. En même temps, excusez du peu, mais nous n’avons pas trop l’habitude des guichets fermés….

J’ai essayé de ne pas être trop monomaniaque et m’intéresser, tout de même, aux groupes qui jouaient avant Arch Enemy, à savoir : Titans Eve, Hackneyed et No Return.

Une fois encore, je vais pester sur l’organisation de ce concert… Ouvrir les portes à 18h00 pour que tout soit torché avant 22h30 afin d'éviter les « troubles anormaux de voisinage », ça ne me pose pas de problème. Même si ça veut dire que si il y a 6 groupes qui jouent, il faut ouvrir à 16h30 (exemple récent, le concert de Varg). Par contre, faire commencer le premier groupe dès l’ouverture des portes, sachant que la file d’attente fait le tour du pâté de maisons, là c’est de l’abus. Oui, bon, d’accord, c’est le premier groupe, personne ne le connaît, blablabla. Sauf que dans la réalité, même en étant bien placés dans la file d’attente, le temps de rentrer dans le Bataclan, de regarder vite fait le merchandising, de monter aux balcons et de se trouver une place, on s’assoit, oh ben mince, ils ont déjà fini ! Comment était leur musique, qu’est-ce qu’ils donnaient sur scène ? Ben j’en sais rien. Et je trouve ça nul. Ce n’est pas respectueux envers ce groupe, quelqu’il soit et quelle que soit sa notoriété. Si les organisateurs réfléchissaient un tant soit peu et pour être sûre de respecter le « timing » (i.e. tout finir avant 22h30), pourquoi ne pas alors ouvrir les portes à 17h30, laisser le peuple arriver, s’installer, puis lancer la première prestation à 18h00 ? Petite pensée pour ceux qui étaient en dernier dans la file et qui n’ont peut-être même pas entendu l’accord de fin de Titans Eve. Bref c’est naze.

Quand Hackneyed a commencé à s’installer sur la scène, la première chose que j’ai pensé, c’est « ils sont super jeunes !!! ». Pour tout vous dire, à voir leur allure très jeune, leur habillement (très californien, ce qui est rigolo quand on sait qu’ils sont… allemands), et surtout quand la batterie a commencé à taper et qu’ils se sont mis à sauter, je m’attendais à du Néo. Je me suis même dit « mon cher et tendre va souffrir » et encore plus « du néo en première partie d’Arch Enemy, étrange… ». En réalité, Hackneyed propose un death metal de très bonne facture, assez traditionnel tout en étant plutôt original et je dois admettre avoir pris du bon temps à les écouter. Leur show est ininterrompu, très rentre-dedans et on oublie vite leur jeunesse tant ils sont pros.

Vint ensuite No Return. Bon, alors, déjà on les avait vus cet été, au Motocultor. Donc c’est pas comme si c’était une découverte. Que dire de No Return ? Ben pas grand-chose en réalité. C’est vrai, c’est de la bonne qualité, ils ont la pêche sur scène, bien que certaines insertions du chanteur m’ont parue assez ridicules (serait-ce parce que c’était dit en français ? Mouais, je pense que la même en anglais m’aurait tout autant agacée), mais finalement le gros problème de No Return, c’est qu’ils n’ont pas cette petite étincelle de génie, ce petit truc en plus, inexplicable et purement subjectif qui les fait sortir du lot. On ne peut pas dire que ce soit mou. On ne peut pas dire que ce ne soit pas pro. Ils avaient visiblement des afficionados dans la foule, mais ils ne me font pas chavirer. Il n’y a pas eu un titre, pas un seul, qui m’a fait tilt, qui m’a particulièrement marquée, qui m’a remuée. Je rate certainement quelque chose avec ce groupe, ce petit truc doit être là, mais je ne le saisis pas (et a priori, je ne suis pas la seule).

Bref, me voilà repartie dans mon état monomaniaque : c’est quand que ça finit qu’on puisse voir Arch Enemy ???

Je vous passe les détails de l’avant-Arch Enemy pour plonger dans le vif du sujet.

Que dire ? Ben c’était SUPER. Ca ne vous suffit pas ? Bon, d’accord, alors en détail.

Le concert commence avec l’intro de Khaos Legions et enchaîne directement sur « Yesterday is dead and gone », ce qui semble logique, finalement, puisque cette tournée est celle de Khaos legions.

J’ai trouvé sur un site (http://www.pavillon666.fr/chronique-concert-metal-1281.php) la set-list complète, dont je vous fais part de suite : Ravenous, My Apocalyspe, Bloodstained cross, The day you died, Under the black flag we march, Dead eyes see no future, Revolution begins, Dead bury their dead, Cruelty without beauty, we will rise, Snow bound, Nemesis, Fields of desolation.

Comme vous pouvez le constater, un set-list plutôt bien ficelé, énergique, avec du nouveau et de l’ancien, rien à dire. Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est qu’entre deux chansons, à plusieurs reprises, les membres du groupe vont se « cacher » derrière les tentures, laissant l’un d’entre eux seul sous les feux de la rampes, pour un solo plus ou moins improvisé. Je trouve ça royal. Une façon de dire que finalement, aucun membre n’a de prééminence sur les autres, ce qui pourrait facilement découler de la présence même d’Angela, figure de proue du groupe, d’une parce qu’elle chante, de deux parce que c’est une nana, ou de Michael Amott, qui connaissait déjà la célébrité bien avant Arch Enemy, avec Carcass… Le seul n’ayant pas réellement eu son petit moment de gloire étant Sharlee D'Angelo, le bassiste. D’ailleurs ça m’a fait un peu chier. Cela dit, je peux comprendre qu’un solo de basse soit moins porteur ou glamour qu’un solo de guitare ou de batterie, mais quand même ! Remarquez, c’est peut-être un choix de la part de Sharlee.

Bref. Ces moments de solos/impros, même s’íls faisaient un peu retomber l’ambiance survoltée étaient de vraies petites perles, disséminées le long du concert. Un moyen aussi de reprendre un peu de force et de souffle avant de repartir sur les chapeaux de roues.

A un moment, Angela a présenté des membres d’une association de protection des animaux (je n’ai malheureusement pas retenu leur nom), qui étaient présents dans la fosse. Et de faire son petit laïus sur leur lutte (notamment contre la corrida), puis d’enchaîner sur Cruelty without beauty, chanson pendant laquelle on voyait défiler sur un écran des films/photos d’expériences plus ou moins scientifiques sur les animaux. Si je suis assez d’accord tant sur le combat de cette association que sur les paroles de cette chanson, je sais que certaines personnes ont un peu pesté sur cette insertion au beau milieu du show, c’est vrai, quoi, finalement, quel rapport avec la musique ? Même si je n’apprécie pas trop qu’on mélange musique avec politique, je n’ai pas été étonnée de cette intervention, puisqu’à chaque interview récente d’Arch Enemy que j’ai pu lire, le sujet avait été abordé. Après, le sachant, on accepte ou pas.

Pour vous donner une petite idée de l'ambiance générale qui régnait au Bataclan, une petite vidéo trouvée sur le net:



J’attendais une chanson avec beaucoup d’impatience : Nemesis. J’aime beaucoup tout ce que fait Arch Enemy, mais Nemesis est vraiment la chanson que je préfère. C’est vrai que les paroles sont loin d’être recherchées (« one for all, all for one, we are strong, we are one » ; un peu plus et on se croirait dans le générique de d’Artagnan et ses mousquetaires), mais cette chanson a pour moi une pêche extraordinaire, et c’est vraiment celle que j’aime le plus de ce groupe. Au contraire d’Amon Amarth qui avait joué MA préférée en plein milieu du set (Guardians of Asgaard), Arch Enemy nous avait réservé ce bijou pour la fin, après le rappel… J’étais donc super contente quand j’ai compris que si ils la jouaient ce serait à la fin, et pas loupé, totalement hystérique quand, enfin, j’ai entendu le début de cette chanson.

Je dois dire par la même occasion que je finis par tellement m’habituer aux groupes ne faisant pas de rappel que, là, ça m’a fait tout drôle quand Arch Enemy a fait un rappel, puis après la fin du show, est revenu sur scène remercier le public et se faire prendre en photo avec la foule du Bataclan derrière. J’avais l’impression que ça finissait par traîner en longueur, alors que par ailleurs, ils auraient joué encore ½ heure j’aurai été au paradis… C’est curieux, non ?

Bref, le concert s’est terminé ainsi dans une grosse chaleur (mais pas autant qu’avec Amon Amarth car, cette fois-ci, la clim marchait) et nous avons retrouvé certains membres de la troupe du Motocultor qui étaient présents ce soir-là. Nous avons donc pris un verre tous ensemble, juste à côté du Bataclan… Même si nous ne sommes pas restés très longtemps, cela a été suffisant pour que, d’un coup d’un seul, on voit débarquer devant leur bus, l’un après l’autre, les membres d’Arch Enemy…

Je devrais être habituée, finalement… Dans le metal, c’est toujours tellement facile de rencontrer les groupes. Mais là, j’en revenais pas. Je ne sais pas pourquoi, j’étais partie dans l’idée que jamais, au grand jamais, je ne pourrais avoir la chance de les rencontrer, ou alors éventuellement dans le cadre d’une séance sur festival, après avoir fait la queue pendant des heures… Du coup, j’étais vraiment vraiment vraiment heureuse de les voir. Quand Angela a débarqué du bus, j’étais extatique. J’ai eu alors l’occasion de découvrir qu’elle n’était pas beaucoup plus grande que moi (oui, je sais, on ne voit pas le rapport avec le reste, mais bon, étant très petite ça m’a fait plaisir. C’est comme ça).

Je vous avais dit que je vous parlerai d’Angela. C’est le moment. Même si elles ne sont pas nombreuses, il y a quand même pas mal de nanas qui évoluent maintenant dans le metal, que ce soit au niveau des groupes (chant guttural ou plus souvent clair, instruments divers et variés) qu’au niveau des fans. Je me rappelle encore mon premier concert de Cannibal où on était trois nanas. Aujourd’hui, même s’il n’y a pas parité, on est quand même nettement plus ! Bref. Pour les nanas qui sont sur scène, je dois dire que la plupart me mettent mal à l’aise.  Tout comme parler politique dans le métal a tendance à me gaver très vite, une attitude trop ouvertement sexualisée me gave vite aussi et me gêne. Ça me gêne parce qu’on ne demanderait jamais à un musicien de metal extrême d’être sexy, ou de parader dans ses atours, alors que beaucoup de ces nanas sont positivement aguicheuses. Pour moi la musique est, quelque part, asexuée, tout comme elle est apolitique, et je n’arrive pas vraiment à comprendre quel est l’intérêt. Plus de public ? Attirer le chaland ? Auquel cas, elles ne valent pas mieux que les pétasses de la soap-music ou celles qui se déhanchent dénudées dans les clips de rap. Bref. Angela, elle, c’est tout le contraire. Elle est là, avec sa voix gutturale, son charisme, elle ne joue pas de ses charmes et c’est ce qui la rend, finalement, encore plus attirante que les autres. Quand Angela chante, je suis fière d’être une nana, tout simplement. Et en-dehors de la scène, elle semble finalement pareille : simple, abordable, souriante, normale quoi… Oui, je suis fière qu’une nana comme Angela ait cette popularité. Elle le mérite beaucoup plus que certaines autres que je ne nommerai pas.

Allez, pour finir, les photos de ce concert phénoménal et des rencontres post-concerts… Vous m’excuserez de ne pas avoir pris de photos d’autres groupes à part Arch Enemy, mais j’ai préféré économiser mes batteries (en même temps, j’ai pris une quarantaine de photos d’Arch, ça compense, non ?)
























 et souvenirs de la rencontre...












Bien à vous,

Maggot
Musique écoutée pendant la rédaction de ce post : Arch Enemy "Khaos Legions", Alkonost "Between the world" et "On the winds of the call"

1 commentaire:

  1. honnêtement, même si ce concert était vraiment grandiose, j'ai vraiment eu l'impression que Angela chantait certain titre en play back, d'ailleurs, j'ai failli lui demander devant son tour bus, mais je me suis dit que si je lui faisait part de mes doutes, j'allais me faire lyncher par les fans autour...

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